Président d’entreprise : comment vous rémunérer intelligemment pour payer moins de charges tout en sécurisant votre retraite ?

Les défis du président : pas de “salarié classique”

Contrairement à un salarié standard, un président d’entreprise ne bénéficie pas automatiquement des mêmes réductions ou déductions :

• Il est souvent assimilé salarié, mais sans assurance chômage. LegalPlace+2LegalPlace+2

• Les cotisations sociales peuvent représenter une part très importante de la rémunération salariale (jusqu’à ~ 65 % selon les cas). LegalPlace+1

• Si la rémunération est trop faible ou nulle, certains droits (retraite, maladie) peuvent ne pas être activés. SAS-SASU.info+1

Optimiser sa rémunération : les leviers principaux

1. Limiter le salaire à ce qui est nécessaire

Plutôt que de vous verser un gros salaire, l’astuce consiste à rester au minimum utile pour :

• Valider des trimestres de retraite : selon les barèmes, un certain seuil de salaire est nécessaire pour valider des trimestres. LS SOCIAL+1

• Éviter certains coûts “inutiles” : par exemple, trop rémunérer peut augmenter certaines cotisations sociales sans avantage proportionnel. De plus, le salaire reste soumis à de fortes charges patronales et salariales. Jump Portage+2LegalPlace+2

• Répondre aux conditions URSSAF : pour la “couverture minimale”, des seuils sont à respecter (par exemple, un salaire minimum pour être couvert comme “assimilé salarié”). LS SOCIAL

2. Compléter par des dividendes

Une fois le “salaire utile” versé, vous pouvez tirer parti des dividendes :

• Les dividendes ne supportent pas les cotisations sociales, contrairement au salaire. Avocat.fr

• Ils sont toutefois soumis aux prélèvements sociaux (CSG/CRDS) — en général autour de 17,2 % selon le régime. Infonet

• Fiscalement, les dividendes peuvent être plus avantageux que de verser tout en salaire si votre société réalise des bénéfices. Socic+1

• En revanche, les dividendes n’ouvrent pas de droits à retraite ni à d’autres prestations sociales (maladie, invalidité…) si aucun salaire n’est versé. Legalstart+1

Avantages concrets pour l’entreprise et pour le président

Pour l’entreprise

• Réduction des charges sociales : en limitant la part de salaire, l’entreprise paie moins de cotisations patronales.

• Meilleure trésorerie : distribuer via dividendes permet de “sortir” des bénéfices sans surcharger la paie.

• Flexibilité : en fonction des résultats, vous ajustez la part dividendes vs salaire.

Pour le président

• Revenu net optimisé : un mix bien calibré maximise ce que vous recevez, tout en payant moins de charges globales.

• Sécurisation des droits sociaux : grâce à un “petit salaire”, vous cotisez pour votre retraite et bénéficiez d’une couverture sociale (maladie, retraite, etc.).

• Optimisation fiscale : les dividendes “coûtent” typiquement moins en terme de prélèvements sociaux, et l’impôt peut être optimisé.

Bonnes pratiques à adopter

1. Définir le salaire minimum : calculez le montant qui vous permet de valider vos trimestres de retraite et d’être couvert socialement, sans payer des cotisations excessives.

2. Établir la part de dividendes : en fonction des résultats de l’entreprise, décidez combien vous pouvez distribuer en dividendes de manière durable.

3. Formaliser les décisions : consignez les montants de salaire et dividendes dans le procès-verbal de l’assemblée générale. Cela sécurise votre stratégie face aux tiers, à l’administration, et aux partenaires.

4. Faire des simulations régulières : la situation économique, les résultats de l’entreprise et la législation évoluent : un “plan de rémunération” doit être révisé périodiquement, idéalement avec un expert-comptable ou un conseiller fiscal.

Risques à surveiller

• Si votre salaire est trop bas, vous pourriez ne pas valider des trimestres de retraite ou être insuffisamment couvert.

• Une distribution trop agressive de dividendes peut fragiliser la trésorerie de l’entreprise.

• L’URSSAF ou l’administration fiscale peut regarder de près la stratégie : si trop de rémunération passe en “dividendes déguisés”, il peut y avoir redressement. Philicom

• En ne vous versant pas de salaire, vous renoncez à certains droits “sécurisants” : il faut bien mesurer le compromis.

En résumé

• Le président d’une SAS/SASU peut optimiser sa rémunération en combinant un salaire maîtrisé + des dividendes.

• Le salaire minimal garantit des droits sociaux (retraite, maladie), mais coûte cher en cotisations.

• Les dividendes permettent d’alléger les coûts sociaux, mais ne génèrent pas de droits sociaux.

• Une stratégie équilibrée — formalisée et révisée — est la clé pour maximiser les avantages tout en limitant les risques.

Si vous êtes président d’entreprise (SAS, SASU, etc.) et que vous souhaitez optimiser votre rémunération tout en sécurisant vos droits sociaux, je peux vous accompagner :

• Dans le calcul exact du mix salaire / dividendes optimal,

• Dans la rédaction des procès-verbaux d’assemblée,

• Dans les simulations sociales, fiscales et patrimoniales,

• Et dans la construction d’une stratégie long terme.

Contactez-nous pour qu’on bâtisse ensemble votre “paie de dirigeant” intelligente et sécurisée.